De ce fait, les enfants sont omniprésents, et jouent notamment un rôle important dans l’économie informelle. La majorité des 8 millions d’enfants en âge de travailler (c’est-a-dire appartenant à la tranche d’âge 5-16 ans) est de fait déjà active d’une manière ou d’une autre. Les enfants vivant dans les villages sont notamment très tôt impliqués dans le travail des champs et les tâches ménagères.
- Seul le cycle primaire (6 à 10 ans) est officiellement obligatoire.
- 9 enfants sur 10 sont admis à l’école, mais seulement 20% complètent leurs études : seulement 1/2 atteint la fin du primaire (équivalent au CM2 à 10 ans) et 1/5 complète leurs études secondaires (SLC équivalent du BEP à 16 ans).
- Sur tout le territoire, il existe seulement 30 000 écoles primaires.
- Classes surpeuplées: 40 enfants / classe en moyenne, 60 dans les zones montagneuses.
- 1/10 des écoles durement affectées pendant le conflit depuis 1996.
- Seulement 2% des personnes de basses castes (Dalits) sont lettrés.
- 4 enfants sur 10 travaillent soit 3 millions d’enfants parmi les 8 millions d’enfants en âge de travailler (c.a.d. dans la tranche 5 à 16 ans).
- 1/3 des enfants qui travaillent ne sont pas du tout rémunérés.
- Les enfants qui travaillent contribuent pour environ 5 % de la production nationale.
- 150 000 enfants travaillent dans des métiers à risque, 40 000 dans des conditions proches de l’esclavage.
- Entre 10 et 14 ans, les filles travaillent en moyenne 2 fois plus que les garçons
- Dans les usines de tapis : 15h/jours 7j/7 enfants, souvent des enfants migrants placés par leurs parents ou trafiqués par des agents.
- Dans les carrières de pierres : enfants vivant avec leur famille, travaillant de 4h du matin à 12h du soir.
- Comme domestiques : enfants placés par leur parents dans les familles riches des villes.
- Comme esclaves : le système des Kamaiya (esclavagisme moderne, officiellement aboli en 2000) : les parents travaillent pour un « maître » pour re-payer une dette « ancestrale » et envoyent leurs filles travailler dans les maisons des maîtres.
- Comme porteurs dans les treks, ou dans les villes.
- Comme collecteurs de billets dans les transports (khalashi).
- Comme bonnes à tout faire dans les restaurants et tea shops (des autoroutes et des villes) : 80 000 enfants dans tout le Népal, dont 15 000 à Katmandu, des enfants ayant 13 ans d’âge en moyenne.
- Ragpicker (collecteur de plastique et de métaux recyclables) : 4 000 enfants fouillent les ordures des grandes villes pour récupérer le plastique usagé. Travail de 6h/jour pour un salaire quotidien moyen d’à peine 100 rs (1 euro).
- Prostitution : mineures, le plus souvent jeunes filles de famille rurales pauvres, migrant à Katmandou pour chercher du travail, embauchées comme « hôtesses » dans les salons de massage ou les restaurants dansants de la capitale népalaise.
- 5 000 enfants vivent dans les rues au Népal, principalement à Katmandu, Pokhara, Dharan, Narayanghat, Butwal, et Biratnagar.
- Environ 1 200 enfants dans les rues de Katmandou.
- 500 nouveaux enfants chaque année dans les rues de Katmandou.
- Ces enfants viennent pour 80 % des districts autour de Katmandou : Nuwakot, Sindhupalchowk, Kavre, Dhading, Makawanpur.